Principaux
xamens biologiques
(Source :Doctissimo.fr)
Hémogramme
Numération sanguine
Conditions
de prélèvement
Intérêt
du dosage
La numération sanguine
consiste à compter (grâce à des automates le plus souvent) les différents
éléments cellulaires du sang à savoir : globules blancs (ou leucocytes),
globules rouges (ou hématies) et plaquettes sanguines.
Des paramètres liés à ces
éléments sont également mesurés pour certains (taux d'hémoglobine, volume
globulaire moyen = VGM) ou calculés (hématocrite, teneur corpusculaire moyenne
en hémoglobine = TCMH, concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine =
CCMH). D'autres indices (Indice de distribution des globules rouges ou des
plaquettes) peuvent également être calculés par les automates de numération.
Cet examen est essentiel pour
apprécier un dysfonctionnement de la moëlle osseuse
ou des perturbations dites "périphériques" (anémies, augmentation des
globules blancs en réponse à une attaque de l'organisme, problème de
coagulation et consommation des plaquettes…). Il est associé généralement à une
"Formule sanguine", qui est la partie qualitative (et non plus
quantitative) de l'hémogramme (voir ce terme).
Valeurs normales
i |
3 à 10 ans |
Femme |
Homme |
Hématies (Tera/litre) |
3.5- 5.0 |
4.0 - 5.3 |
4.2 - 5.7 |
Hémoglobine (g /100 ml) |
12.0 - 14.5 |
12.5 - 15.5 |
14.0 - 17.0 |
Hématocrite (%) |
36 - 45 |
37 - 46 |
40 - 52 |
VGM (µ3) |
74 - 91 |
80 - 95 |
80 - 95 |
TCMH (pg) |
24 - 30 |
28 - 32 |
28 - 32 |
CCMH (%) |
28 - 33 |
30 - 35 |
30 - 35 |
Leucocytes(Giga/litre) |
4,5 - 13 |
4 - 10 |
4 - 10 |
Plaquettes (Giga/litre) |
150 - 400 |
150 - 400 |
150 - 400 |
Variations pathologiques
Hémogramme
: formule leucocytaire
Conditions de prélèvement
Intérêt
du dosage
La formule sanguine est toujours associée à
la numération sanguine. Elle permet d'apprécier les éléments cellulaires du
sang sous leur aspect qualitatif : morphologie, homogénéité de forme et de
taille des globules rouges et des plaquettes d'une part, d'autre part,
pourcentage de chaque catégorie de leucocytes (ramené en valeur absolue) :
polynucléaires, lymphocytes et monocytes ; il est également possible de
détecter d'éventuelles cellules normalement absentes du sang circulant (cellules
provenant de la moëlle osseuse). Cet examen est très
important dans le dépistage de nombreuses maladies du sang.
Valeurs normales
i |
Adulte |
Valeur absolue/mm3 |
Enfant |
Valeur absolue/mm3 |
Polynucléaires Neutrophiles |
50 - 80 |
2000 - 8000 |
40 - 60 |
2000 - 6000 |
Polynucléaires Eosinophiles |
1 - 4 |
40 - 400 |
1 - 4 |
100 - 500 |
Polynucléaires Basophiles |
0 - 1 |
0 - 100 |
0 - 1 |
0 - 150 |
Lymphocytes |
20 - 40 |
1000 - 4000 |
35 - 60 |
1500 - 7000 |
Monocytes |
2 - 10 |
80 - 1000 |
2 - 10 |
100 - 1500 |
Variations pathologiques
Polynucléaires neutrophiles
Polynucléaires éosinophiles
Polynucléaires basophiles
Lymphocytes
Monocytes
Plaquettes
Conditions de prélèvement
Intérêt
du dosage
Les plaquettes sanguines ont un rôle très
important dans la coagulation. Une diminution trop importante du taux de
plaquettes entraîne un risque hémorragique (à envisager avant une intervention
chirurgicale par exemple). Une augmentation du taux entraîne au contraire un
risque de thrombose par formation d'agrégats plaquettaires.
Valeurs normales
150000 - 400000 /mm3
Variations pathologiques
Vitesse
de sédimentation (VS)
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au
pli du coude) ; le tube de prélèvement contient un anticoagulant.
Le prélèvement est réalisé de préférence à jeun.
Intérêt
du dosage
La vitesse de sédimentation est le temps
nécessaire aux éléments cellulaires sanguins (globules blancs, globules rouges
et plaquettes) pour sédimenter c'est-à-dire tomber librement au bas d'une
colonne de sang incapable de coaguler (grâce à l'anticoagulant utilisé pour le
prélèvement). Elle est exprimée en hauteur de cellules sédimentées mesurée au
bout d'1 heure et de 2 heures (des techniques plus rapides existent
actuellement). C'est un élément d'orientation diagnostique, non spécifique mais
simple à réaliser, concernant le nombre de globules rouges et leur volume, le
taux de certaines protéines, la viscosité du sang.
Valeurs normales
Variations physiologiques et pathologiques
Augmentation :
Médicaments pouvant interférer dans le dosage
Temps
de saignement
Conditions de prélèvement
2 méthodes sont possibles :
Technique de Duke : Après désinfection locale à l'éther, une incision de
quelques millimètres, non douloureuse, est réalisée à l'aide d'une petite
pointe ("microlance") au lobe de l'oreille.
Dès que la première goutte de sang apparaît, un chronomètre est déclenché. Les
gouttes de sang sont recueillies toutes les 30 secondes sur un buvard jusqu'à
l'arrêt du saignement. Le temps de saignement est ainsi déterminé.
Technique
d'Ivy : Le brassard d'un tensiomètre est appliqué
au bras et la personne effectuant le prélèvement applique une pression
déterminée. Ensuite, après désinfection locale à l'éther, 3 petites incisions,
non douloureuses, sont réalisées à l'aide d'une "microlance"
sur la face antérieure de l'avant-bras. Dès que la première goutte de sang
apparaît, un chronomètre est déclenché. Les gouttes de sang sont recueillies
toutes les 30 secondes sur un buvard jusqu'à l'arrêt des 3 saignements. Le
temps de saignement moyen est ainsi déterminé.
Intérêt du dosage
Le temps de saignement est le temps qui
s'écoule entre la création d'une blessure et l'arrêt du saignement. Cela permet
d'évaluer le temps nécessaire à la formation d'un thrombus plaquettaire, qui
sera ensuite consolidé pour former un véritable caillot lors de la coagulation.
Ce temps est en relation avec le nombre de plaquettes sanguines. Il permet de
dépister un risque hémorragique avant une intervention chirurgicale.
Valeurs normales
2 - 4 minutes par la technique de Duke
3 - 5 minutes par la technique d'Ivy
Variations pathologiques
Un allongement du temps de saignement (> 8
minutes) nécessite la réalisation d'une numération plaquettaire.
Médicaments pouvant interférer dans le
dosage
La prise d'aspirine, même à très faible dose,
dans les 8 jours qui précèdent le test, risque d'allonger le temps de
saignement.
Taux
de prothrombine - Temps de Quick
et INR =International Normalised Ratio
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au
pli du coude) sur un tube contenant un anticoagulant. Le prélèvement doit être
réalisé en évitant la pose d'un garrot trop prolongée.
Indiquer s'il y a une prise de médicaments
anticoagulants (type anti-vitamine K = AVK) et si oui, la dose et l'heure de la
prise (par rapport à l'heure du prélèvement).
Intérêt
du dosage
Le temps de Quick est le temps nécessaire à
la coagulation du plasma traité dans certaines conditions. Cela permet
d'explorer les facteurs de la coagulation dits vitamine K dépendants. Il est
possible de convertir ce temps en taux de prothrombine par rapport à un plasma
témoin définit à 100 % (ou pourcentage d'activité prothrombinique
globale). Le résultat peut également être exprimé en INR en rapportant le temps
du malade sur celui du témoin (dans des conditions bien définies). Ce dosage
est fréquemment utilisé pour la surveillance thérapeutique des patients traités
par anti-vitamine K.
Valeurs normales
Taux de prothrombine : 70 - 100 % INR = 1
Patient traité par anti-vitamine K : la zone
d'efficacité thérapeutique (qu'il faut atteindre et maintenir) est définie par
rapport au risque thrombo-embolique :
|
TP
(%) |
INR
|
Prévention des thromboses veineuses |
30 - 40 |
2 - 3 |
Phlébite ou embolie en évolution |
25 - 35 |
2 - 4 |
Prévention des thromboses récidivantes |
25 - 35 |
2 - 4 |
Prévention des thromboses artérielles |
20 - 30 |
3 - 4.5 |
Prophylaxie opératoire |
30 - 40 |
2 - 3 |
Patient porteur de prothèse cardiaque |
20 - 30 |
3 - 4.5 |
Variations pathologiques
Allongement du temps de Quick = Baisse du
taux de prothrombine = augmentation de l'INR :
Médicaments pouvant interférer dans le
dosage
Augmentation de l'effet des AVK (entraînant
des INR trop élevés par rapport à ceux souhaités) : antibiotiques, nortryptiline, phénylbutazone, aspirine, allopurinol,
thyroxine.
Diminution de l'action des AVK (entraînant
des INR trop bas par rapport à ceux souhaités) : barbituriques, gluthétimide, oestrogènes
De nombreux autres facteurs, en particulier
alimentaires, peuvent modifier l'INR, d'où la nécessité d'une surveillance
régulière des patients sous AVK afin d'adapter les posologies aux INR
déterminés.
Temps
de céphaline activée = TCA
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (en général au
pli du coude) sur un tube contenant un anticoagulant. Le prélèvement doit être
réalisé en évitant la pose d'un garrot trop prolongée.
Indiquer s'il y a une prise de médicaments
anticoagulants : héparine (indiquer le type et la dose) ou anti-vitamine K =
AVK (indiquer la dose et l'heure de la prise par rapport à l'heure du
prélèvement).
Intérêt
du dosage
Le TCA est le temps de coagulation d'un plasma
traité dans des conditions particulières. Il permet d'explorer globalement
l'ensemble des facteurs de la coagulation dits de la voie intrinsèque. Un
allongement du TCA peut révéler un déficit en un facteur de la coagulation (en
particulier les facteurs anti-hémophiliques A et B, respectivement les facteurs
VIII et IX), potentiellement responsable d'un risque hémorragique.
Valeurs normales
Résultats exprimés en secondes par rapport au
témoin. Les valeurs sont très variables selon la technique utilisée (de l'ordre
de 27 à 35 secondes).
Temps du patient < ou = temps du témoin +
6 secondes
Variations pathologiques
Allongement du TCA > temps du témoin + 6
secondes :
Groupage
sanguin ABO - Rhésus D
Conditions de prélèvement
Intérêt
de la détermination
La détermination du groupe sanguin consiste à
rechercher la présence ou l'absence des antigènes A et B présents sur les
globules rouges et les anticorps correspondants aux antigènes absents dans le
sérum. La détermination du groupe dans le système Rhésus permet de distinguer
les sujets dits Rhésus D positif des sujets Rhésus négatif.
Les systèmes ABO et Rhésus sont les plus
importants à déterminer dans le cadre de transfusions sanguines afin de
respecter les règles de compatibilité. En effet, l'injection de produit sanguin
d'un donneur non compatible avec le groupe sanguin du receveur peut entraîner
des accidents transfusionnels dramatiques. C'est pourquoi la détermination du
groupe sanguin est si importante et nécessite au moins 2 déterminations avant
la délivrance d'une carte.
La détermination dans le système Rhésus est
également importante chez la femme enceinte afin d'envisager un éventuel risque
d'immunisation contre le groupe Rhésus du bébé lors de l'accouchement (lorsque
la mère est de groupe Rhésus - et le bébé Rhésus + : risque lors de grossesses
ultérieures).
Valeurs normales
Il existe des sujets ayant un phénotype
particulier : groupe Bombay (exceptionnel).
Chez un nourrisson de moins de 6 mois, le
groupe sanguin définitif ne peut être établi.
Les transfusions légales sont iso-groupes (même groupe entre Donneur et Receveur). Dans
l'urgence, le groupe O est donneur universel, le groupe AB est receveur
universel.
Sodium
Résultats normaux
135 à 145 mEq/L (=mmol/L)
Variations
pathologiques
Hyponatrémies : Na<135 mEq/L
|
Déshydratation extra-cellulaire : vomissements, diarrhées, brûlures
étendues |
Hypernatrémies : Na > 145 mEq/L
|
Souvent liée à une
diminution de la quantité d'eau dans l'organisme entraînant la sensation de
soif : |
Substances pouvant interférer dans le
dosage
|
Antihypertenseurs |
Potassium
Résultats normaux
3.8 à 4.9 mEq/L = mmol/L
Variations
pathologiques
Hypokaliémies : K<3.5 mEq/L
Diarrhée
, vomissements
Apports insuffisants : anorexie , alcoolisme
Troubles de l'équilibre acido-basique
Phéochromocytome
Hyperinsulinémie
Paralysie périodique de l'hyperthyroïdie Intoxication (Baryum, chloroquine,
réglisse)
Traitement prolongé par les diurétiques
Néphropathie interstitielle
Hypercorticisme associé à une hypertension artérielle (hyperaldostéronisme)
Hyperkaliémies : K>5.2 mEq/L
Insuffisance
rénale
Diurétiques hyperkaliémiants (amiloride,
triamtérène, spironolactone)
Insuffisance cortico-surrénale, maladie d'Addison, hypoaldostéronisme
Apports excessifs de potassium en perfusion
Acidocétose diabètique, hypoinsulinisme
Atteintes cellulaires (chimiothérapie, hémolyses, infections, brûlures,
traumatismes)
Intoxication aux digitaliques Atteinte musculaire,
cardiaque (fibrillation, troubles de la conduction)
Substances pouvant interférer dans le
dosage
Certains
antihypertenseurs: diurétiques (surtout thiazidiques),
b-bloquants
Amphotéricine B, méthicilline,
pénicilline G, tétracyclines, corticoïdes
Glucose, insuline ou potassium en perfusion
Chlore
Résultats normaux
100 à 110 mEq/l =mmol/l
Résultats
pathologiques
Hypochlorémies: Cl- <95 mEq/l
Rétentions
hydriques avec hyponatrémie associée
Vomissements importants
Alcalose métabolique liée à une prise de diurétiques thiazidiques
Acidose lactique, acidocétose diabétique : intoxications au méthanol, éthylène
glycol, salicylate
Hyperchlorémies : Cl- >115 mEq/l
Déshydratation
avec rétention concommitante de sodium
Troubles de l'élimination rénale
Syndrome de Fanconi : Alcalose respiratoire compensée
avec perte de bicarbonates
Urée
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang veineux (au pli du coude
en général). Le tube de prélèvement peut éventuellement contenir un
anticoagulant.
Pas de conditions particulières.
Intérêt
du dosage
Le taux d'urée dépend de la fonction rénale,
des apports alimentaires en protéines, de l'état d'hydratation. L'augmentation
de son taux dans le sang est généralement liée à une altération rénale.
Valeurs normales
Homme : 3 à 7.5 mmol/l
soit 0.18 à 0.45 g/l
Femme : 2.5 à 7 mmol/l soit 0.15 à 0.42 g/l
Variations physiologiques et pathologiques
Créatinine
Conditions de prélèvement
Prise de sang veineux (au pli du coude en
général). Le tube de prélèvement peut éventuellement contenir un anticoagulant.
De préférence, être à jeun.
Eviter un effort important avant le recueil.
Intérêt
du dosage
La concentration de la créatinine dans le
sang dépend de la capacité d'élimination du rein et de la masse musculaire. Son
évaluation permet d'apprécier un dysfonctionnement de la filtration rénale.
Valeurs normales
Homme : 65 à 120 µmol/l
soit 7 à 13 mg/l
Femme : 50 à 100 µmol/l soit 6 à 11 mg/l
Variations physiologiques et pathologiques
Médicaments pouvant interférer avec le
dosage
Contraceptifs (+)
Anti-épileptiques, anti-inflammatoires (-)
Gaz
du sang
Conditions de prélèvement
Prélèvement de sang artériel, au niveau
fémoral ou radial, à l'aide d'une seringue contenant un anticoagulant.
Le prélèvement doit être transporté et analysé le plus vite possible.
Intérêt
du dosage
Pour maintenir le pH constant dans
l'organisme, il faut un équilibre entre la production et l'élimination des ions
H+ ainsi que des systèmes tampons pour compenser les variations. La mesure des
"gaz du sang" permet d'évaluer les différents paramètres de cet
équilibre acido-basique et de comprendre à quel niveau peut se situer un
éventuel dysfonctionnement : acidose (-pH) ou alcalose (+pH), métabolique ou respiratoire,
avec compensation ou non.
Valeurs normales
pH : |
7.37 - 7.43 |
Variations pathologiques
Acidose métabolique : |
Acidose lactique avec
hypoxie |
Acidose respiratoire : |
Diminution de la fraction
inspirée en O2 (air confiné, altitude, inhalation de gaz hypoxique) |
Alcalose métabolique : |
Vomissements importants |
Alcalose respiratoire : |
Hyperventilation par
hypoxie en altitude |
Troubles mixtes : |
Association de troubles
respiratoires e |
Clairance
de la créatinine
Conditions de prélèvement
Cette analyse nécessite le recueil des urines
de 24 heures et également une prise de sang veineux (généralement effectuée au
pli du coude), de préférence effectuée à jeun à la fin de la période de recueil
des urines, en évitant les efforts avant le prélèvement.
Les urines
seront conservées au frais pendant la période de recueil, éventuellement dans
un récipient contenant un antiseptique. Préciser le poids et la taille du
patient. Indiquer d'éventuels traitements en cours.
Intérêt du dosage
Ce dosage établit un rapport entre la
créatinine sanguine et la créatinine urinaire. Il permet d'évaluer la fonction
rénale, en particulier la capacité de filtration des reins et l'excrétion de la
créatinine.
Valeurs normales
80 - 120 ml / min pour une surface corporelle
de 1.73 m2 ou corrigée en fonction de la surface corporelle réelle du patient
(calculée avec le poids et la taille). Valeurs plus faibles chez le jeune
enfant : 50 - 80 ml / min
Variations pathologiques
Se rapporter aux causes des augmentations de
la créatinine sanguine et des diminutions de la créatinine urinaire.
Clairance |
Entre 30 et 80 ml /min : |
insuffisance rénale modérée |