Médicaments
en cardiologie
Les médicaments anti-angineux.
Les dérivés nitrés.
Propriétés.
Les dérivés nitrés ont un effet vasodilatateur
veineux qui a pour conséquence de diminuer le retour veineux au niveau du cœur
droit.
Ils diminuent la consommation d’oxygène du myocarde,
cette baisse se manifestant par une diminution du travail cardiaque.
Ils ont enfin un effet spasmolytique au niveau des
artères coronaires et des artérioles et vasodilatateur en conséquence ils abaissent la TA.
Il y a des formes de TNT qui ont une action rapide
et brève ce sont les formes sublinguales.
Indications.
Le traitement curatif ou préventif de la crise
d’angor
L’OAP en association avec traitement diurétique.
L’insuffisance cardiaque sévère.
Le syndrome de menace.
Contre indications.
Elles concernent essentiellement les formes
injectables
L’hypotension artérielle grave.
Le collapsus cardiovasculaire.
Précautions d’emploi.
Pour les formes PO (per os).
Mise en route progressive du traitement (risque
d’hypotension, céphalées). Pas d’interruption brutale du traitement.
Pour les injectables.
Doivent toujours être utilisées à l’hôpital et si
possible en U.S.I. Administration toujours à débit constant.
Il faut être très vigilant quand les dérivés nitrés
sont associés à des médicaments hypotenseurs.
Signes d’efficacité.
Tout dépend de l’indication, de la prescription du
dérivés nitrés (ex : Pour crise d’angor è absence de crise. Si OAP è amélioration de la
respiration).
Effets secondaires.
Céphalées et nausées en début de traitement.
Hypotension orthostatique.
Bouffées de chaleurs en début de traitement.
Risques de surdosage avec vasodilatation.
Remarques sur la voie sublinguale.
Utilisation du spray. Pulvériser le produit sous la
langue, l’embout buccal le plus près possible de la bouche en tenant le flacon
verticalement la cartouche vers le haut. Pendant la pulvérisation le patient ne
doit pas inhaler le produit.
Utilisation PO. En cas de douleur angineuse, on
demande au patient de croquer le comprimé et de le mâcher légèrement, puis de
le garder dans sa bouche si possible sous la langue. Il faut attendre 2 à 3 mn
avant de reprendre à nouveau des comprimés si la crise ne cède pas.
Les médicaments diurétiques.
Généralités.
Les diurétiques ont pour effet d’augmenter
l’élimination urinaire de l’eau et certains ions (Na, K+ notamment).
On
les utilises pour lutter contre la rétention hydro-sodée dans l’insuffisance
cardiaque et comme anti-hypertenseur.
Il existe deux grandes familles de diurétiques :
Notions d’anatomie et de physiologie du rein.
Les reins ont pour missions essentielles d’élaborer
les urines et de participer à l’équilibre hydro-electrolytique. Chaque rein est
constitué d’unités fonctionnelles appelées néphrons, environ 1 x 106
par rein, et chaque néphron participe à l’élaboration de l’urine. Les néphrons
sont constitués de différents segments :
Le premier segment. Le glomérule de Malpighi, qui correspond à
un réseau de capillaires artériels pelotonnés sur eux-même. Ils sont issus de
l’artère rénale.
Le deuxième segment. Capsule de Bowmann.
Elément à double paroi qui entoure le glomérule et qui communique avec la
lumière du néphron.
Le troisième segment. Tube proximal ou tube
contourné proximal. Il sert de jonction
entre la capsule de Bowmann et l’anse de Henlé.
Le quatrième segment. Anse de Henlé qui comporte
une branche descendante et une branche ascendante, entre les deux branches, on
note un rétrécissement du canal. L’anse de Henlé joue un rôle important dans la
réabsorption de l’eau et des électrolytes. La branche descendant est perméable
à l’eau et la branche montante est imperméable à l’eau mais perméable au Na+.
Le cinquième segment. Tube distal. C’est ce
niveau qu’intervient l’aldostérone, qui permet le passage de l’eau et du Na+
dans le sang et à l’inverse le passage du K+ dans les urines.
Sixième segment. Tube collecteur de Bellini. Segment
terminal du néphron.
Diurétiques hypo-kaliémiants.
Mode d’action.
Diurétiques de l’anse. Ils agissent sur l’anse de
Henlé, en inhibant la réabsorption de Na+ et vont donc ainsi entraîner une
déplétion (diminution) en eau, Na+ et K+ au niveau sanguin. Ce sont les
diurétiques les plus puissants.
Les thyazidiques. Ils agissent sur la portion
terminale de l’anse de Henlé qui fait la jonction avec le tube distal. Ils ont
pour effet d’inhiber la réabsorption du Na+ ce qui entraîne une déplétion en
eau, Na+ et K+.
Indications.
Traitement
des hypertensions artérielles avec rétention hydro-sodée d’origine cardiaque,
rénale et, pour les thyazidiques uniquement, d’origine hépatique.
Traitement des insuffisances cardiaques.
On peut également pratiquer des injections IV pour
le traitement des OAP (seulement diurétiques de l’anse).
Contre indications.
Les allergies aux sulfamides.
L’encéphalopathie hépatique.
Troubles électrolytiques non corrigés.
Grossesse et lactation.
Précautions.
Vérifier si il n’y a pas d’obstacle sur les voies
urinaires.
Surveiller l’équilibre hydro-électrolytique.
Traitement à utiliser avec prudence en cas d’hyper
uricémie, en cas de cirrhose hépatique ou chez le diabétique.
Attention aux associations avec certains
anti-arythmiques et avec tous les médicaments entraînant une hypokaliémie.
Diurétiques épargnant potassique.
Mode d’action.
Ils inhibent l’action de l’aldostérone au niveau du
tube distal. On peut être amené à les utiliser en association avec des
diurétiques hypo-kaliémiants.
Indications.
HTA.
Rétention hydro-sodée d’origine cardiaque ou
hépatique.
Oedèmes.
Contre indications.
Phénomènes d’hypersensibilité au produit.
Hyperkaliémie > 5,5
mmol /L.
Insuffisance rénale sévère.
Grossesse.
Surveillance du traitement diurétique.
Eviter si possible d’administrer le traitement le
soir.
Surveillance clinique : Diurèse, poids
journalier du patient sous traitement IV, TA couchée et debout, pouls, pli
cutané et surveillance muqueuses.
Surveillance biologique (sur prescription
médicale) : ionogramme sang è hypokaliémie (signée
aussi par crampes et asthénie). Recherche hyper-kaliémie, hyper ou
hypo-calcémie (surtout si traitement thyaziqdiques).
Ionogramme urinaire è natrémie et kaliémie.
ECG
è En fonction de la kaliémie et de la
calcémie.
Si le patient est :
Hypokaliémique è risque d’extra systoles.
Hyperkaliémique è risque d’arrêt cardiaque
(idem pour hypercalcémie).
Effets secondaires.
Désordres électrolytiques (Na+, K+, Ca+).
Désordres métaboliques (alcalose, hyper uricémie ou
hyper calcémie avec thyazidiques).
Allergie cutanée.
Et seulement avec les aldostérones risques de
dysménorrhées pour les femmes et impuissance chez l’homme.
Les médicaments anti-hypertenseurs.
Ils se subdivisent en plusieurs catégories.
Les inhibiteurs calciques ou antagonistes calciques.
Propriétés générales et mode d’action.
Les inhibiteurs calciques vont inhiber l’entrée du
Ca+ dans les cellules musculaires, ce qui a pour effet de relâcher les muscles
du cœur et les muscles lisses es vaisseaux. De plus ils ont un effet
vasodilatateur artériel qui concerne les artères périphériques (extrémités),
coronaires et cérébrales d’où une baisse de la TA. On peut également noter une
baisse de la consommation du myocarde en oxygène et une augmentation du débit
coronaire.
Indications.
Contre indications.
Grossesse et lactation.
Précaution.
Médicaments à utiliser avec prudence chez les
personnes âgées porteuses d’insuffisance hépatique.
Signes d’efficacité.
Si HTA è baisse de la TA. Si angor è Diminution ou absence de crise.
Effets secondaires.
Nausées, vomissements, allergie, oedèmes des membres
inférieurs, bouffées vasomotrices et céphalées, hypotension artérielle,
tachycardie.
Les béta bloquants.
Propriétés.
Les béta-bloquants vont bloquer les récepteurs béta
sensibles à la noradrénaline, ce qui a pour effet d’inhiber les effets du
système sympathique.
Mode d’action.
D’abord diminution de la fréquence cardiaque et de
la force de contraction du myocarde ce qui au niveau cardiaque diminue le débit
et la consommation en oxygène du myocarde, ensuite au niveau des vaisseaux ils
produisent une légère vasodilatation des artères et une baisse de la TA.
L’angor.
Traitement de l’HTA.
Arythmie.
Contre indications.
Insuffisance cardiaque.
Bradycardie < 50 bpm.
BAV (bloc auriculo-ventriculaire).
Asthme.
Artérite.
Association avec IMAO (inhibituer de la mono anine
oxydase).
Association avec sulfamydes hypoglycémiants.
Précautions.
Ne jamais interrompre brutalement le traitement.
Prudence chez la personne âgée surtout avec diabète
ou en cas d’insuffisance hépatique ou insuffisance rénale sévère.
Effets secondaires.
Respiration (à surveiller).
Glycémie (effets hypo-glycémiant des béta
bloquants).
Bradycardie sévère (prise de pouls avant
administration).
Surveillance téguments (risque ischémie).
Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion.
Propriétés.
Ils agissent en inhibant l’enzyme de conversion,
donc il n’y aura pas transformation de l’angiotensinogène 1 en angiotensinogène
2 (ce dernier est un puissant vasoconstricteur).
L’absence d’angiotensinogène 2 empêche la sécrétion
d’aldostérone (hormone augmentant la volémie) donc une baisse de la volémie par
absence de l’aldostérone. Les IEC amènent aussi une baisse des résistances
périphériques en levant la vasoconstriction et ils entraînent une diminution de
la rétention hydro-sodée.
Indications.
HTA.
Insuffisance cardiaque (excepté le CAPTEA).
Contre indications.
Allergies aux IEC.
Grossesse et lactation.
Précautions.
Débuter le traitement à faibles doses, surveiller la
diurèse avant et pendant le traitement.
Efficacité.
Surveillance de la TA è baisse puis stabilisation.
Baisse des signes d’insuffisance cardiaque è absence de dyspnée, disparition des oedèmes
des membres inférieurs.
Effets secondaires.
Hypotension orthostatique.
Manifestations cutanées (éruption, prurit).
Toux sèches.
Troubles digestifs (nausées, vomissements, douleurs
abdominales).
Crampes musculaires.
Etourdissements et céphalées.
Le anti-hypertenseurs centraux.
Propriétés.
Ils inhibent le tonus sympathique au niveau des
centres bulbaires régulateurs de la TA.
Indications.
HTA.
Sevrage des toxicomanes aux opiacés (excepté
l’ALDOMET).
Contre indications.
Les états dépressifs (CATAPRESSAN, ALDOMET).
Les hépatites médicamenteuses (surtout le
CATAPRESSAN).
Et l’anémie hémolytique.
Précautions d’utilisation.
Pas d’interruption brutale du traitement, surveiller
la fonction hépatique.
Utilisation prudente chez la parturiente.
Risque de somnolence è prudence chez conducteurs ou utilisateurs de machines outils.
Signes d’efficacité.
Baisse de la TA et chez les toxicomanes absence du
syndrome de manque.
Effets secondaires.
Hypotension orthostatique.
Sécheresse buccale (CATAPRESSAN).
Somnolence (CATAPRESSAN).
Pour l ‘ALDOMET les troubles sont plutôt à
effet sédatif, troubles psychologiques, digestifs, hématologique (aplasie des 3
lignées) et allergiques.
Les médicaments anti-fibrinolytiques.
Indications.
Lors des accidents hémorragiques dus à un état
fibrinolytique primitif ou après une fibrinolyse médicamenteuse.
Mode d’action.
Ces médicaments s ‘opposent à l’action de
certains enzymes protéolytiques.
Spécialités.
Les médicaments hémostatiques.
Définition.
Produits utilisés pour accélérer la coagulation.
Hémostatiques généraux.
La vitamine K.
Permet la synthèse hépatique des 4 facteurs de la
coagulation que sont les PPSB (facteur II, VII, IX, X).
Indications.
Prophylaxie des hémorragies par carence en vitamine
K.
Présentation.
Soluté injectable IV ou IM et soluté buvable.
La DICYNONE.
Indications.
Saignements par fragilité capillaire.
Présentation.
Cp ou forme injectable IV ou IM.
La REPTILASE.
Indications.
Traitement symptomatique des hémorragies
chirurgicales, épistaxis, ménorragies (origine utérine et hors règles).
Présentation.
Forme injectable IV, IM ou SC ou localement (par
application).
Les hémostatiques locaux.
Le COALGAN et l’ALGOSTERIL. Ils sont
distribués sous forme de ouate stérile.
Indications.
Suintements hémorragiques, en stomatologie après
extraction dentaire.
Le SORBACEL. Gaze hémostatique stérile résorbable.
Indications.
Stomatologie et ORL.
L’HEC. Pommade dermique et nasale.
Indications.
Tous les saignements de la peau et du nez.
L’ARHEMAPECTINE. Ampoules buvables et
injectables.
Indications.
Stomatologie et ORL ainsi que pour le lavage
gastrique.
Les facteurs plasmatiques.
Produits d’origine humaine, ils sont utilisés
lorsqu’il y a un déficit spécifique ou général tel que l’hémophilie,
l’insuffisance hépato-cellulaire et en hémo-cancérologie.
On trouve :
Le facteur VIII è injectable.
Le fibrinogène è injectable.
Les PPSB è injectable.
Le cryo précipité è injectable.
Les médicaments anti-arythmiques.
Les anti-arythmiques généraux.
Propriétés et mode d’action.
Ils régularisent le rythme cardiaque et diminuent la
contractilité (inotrope négatif), et ils peuvent entraîner une hypotension
artérielle.
Indications.
Dans la prévention des crises de tachycardie
supra-ventriculaire.
Dans la prévention des extra-systoles.
Dans la maintien du rythme sinusal après une cardioversion (C.E.E).
Contre indications.
Hypersensibilité au principe actif.
Insuffisance cardiaque.
B.A.V.
Le glaucome et l’adénome de la prostate (seulement
par RYTHMODAN).
Précautions d’emploi.
Ces traitements doivent toujours être administrés,
surtout au départ, sous contrôle électrocardiogramme.
Surveillance du ionogramme sang (Na+ et K+).
Se méfier de certaines interactions médicamenteuses.
Surveillance du traitement.
Régularité du rythme cardiaque par : Le pouls,
la fréquence cardiaque (au cœur avec stéthoscope) et surveillance ECG.
Dépistage des effets secondaires.
Troubles digestifs (nausées, vomissements,
diarrhées, constipation).
Troubles cardiaques (E.S.V, tachycardie).
Effets atropiniques (sécheresse de la bouche,
troubles de l’acommodation, diplopie, risuqes de dysurie, rétention urinaire,
constipation) seulement pour le RYTHMODAN.
Les anti-arythmiques particuliers.
La LYDOCAÏNE et le XYLOCARD IV.
Propriétés.
Anti-arythmiques agissant sur les ventricules. Ils
sont utilisés uniquement à l’hôpital, en USI, ce sont des médicaments
d’urgence.
Indications.
Donnés en prévention des troubles du rythme
ventriculaire notamment en phase aiguë d’infarctus du myocarde.
Traitement des troubles du rythme ventriculaire.
Lors d’examens explorant les cavités cardiaques.
Contre indications.
Hyper-sensibilité au produit.
Insuffisance hépatique sévère.
Insuffisance cardiaque sévère.
B.A.V.
Précautions d’emploi.
Diminuer les doses de moitié en cas d’insuffisance
hépatique ou d’insuffisance cardiaque.
Prudence avec association de traitement aux béta
bloquants.
Surveillance du traitement.
Avec ECG.
Dépistage des effets secondaires.
Allergie.
Surdosage évoqué si tremblements généralisés,
dépression respiratoire, céphalées et nausées, coma) è risque léthal.
Atropine.
Propriétés.
C’est un para sympathico-lytique qui a un effet
mydriatique et anti-sécrétoire.
Indications.
Bradycardies sinusales.
Bloc sino-auriculaire.
Hypertonie vagale.
Contre indications.
Le glaucome et l’adénome de la prostate.
Précautions d’emploi.
Se méfier des associations avec d’autres
anti-cholinergiques.
Effets secondaires.
Voir RYTHMODAN et si surdosage è
hallucination et agitation.
Les anti-agrégants plaquettaires.
Définition.
Les AAP sont des médicaments qui réduident les
propriétés d’adhésivité et d’agrégabilité plaquettaire. On en distingue
plusieurs sortes.
Les AAP vrais.
Le TICLID.
Indications.
Prévention des complications thromboliques
artérielles.
Prévention des ischémies majeures.
Formes.
Cp dosés à 250 mg.
Posologie.
1 à 2 cps par jour à prendre au cours du repas.
Effets indésirables.
Allergie.
Thrombopénie.
Agranulocytose (chute des granulocytes).
L’ASPIRINE et l’ASPEGIC.
Propriétés.
A faible dose propriétés des AAP.
A dose plus élevée anti-inflammatoire, antalgique et
anti-pyrétique.
Indications.
Idem que TICLID.
Formes.
Sachet per os à diluer dans un peu d’eau.
Posologie.
Pour effet AAP de 100 à 500 mg/jour.
Contre indications.
Ulcère gastro-duodénal en évolution.
Hyper sensibilité aux salicilés.
Toutes les maladies hémorragiques.
Effets indésirables.
Manifestations hémorragiques (épistaxis ou
gingivorragies).
Allergie.
Déclenchement de crise d’asthme.
La PERSANTINE (dipyridamole).
Indications.
Prévention des accidents thrombo-emboliques.
Traitement adjuvant dans la maladie coronarienne.
Possibilité d’association avec les anticoagulants
oraux.
Formes.
Orale : cp à 25 mg ou 75 mg.
Injectable : Ampoule de 10 mg à diluer pour
IVL.
Effets indésirables.
Doses élevées : Vasodilatation et nausées,
céphalées, hypotension, bouffées de chaleur, éruptions cutanées et rarement
crise angineuse.
Le CLERIDIUM (dipyridamole).
Indications.
Traitement adjuvant dans la maladie coronarienne.
Possibilités d’associer avec anticoagulants oraux.
Forme.
Comprimé jaune sécable.
Effets indésirables.
Idem PERSANTINE.
Recommandation pour les passages d’un
traitement à l’héparine vers un traitement de CALCIPARINE ou CUTHEPARINE.
q q
Quand
l’héparine est injectée à le seringue électrique, on arrête la seringue
électrique d’héparine 2h00 après l’injection sous cutanée de CALCIPARINE ou
de CUTHEPARINE.
q q
Relais héparine
IV vers traitement aux anti-vitamines K (AVK). Qu’il s’agisse d’héparine
IV ou sous cutanée, on fait se
chevaucher les 2 familles d’anticoagulants jusqu’à l’obtention d’un TP et d’un
INR dans les zones souhaitées.
q q
Relais AVK vers
héparine. On arrête la prise de traitement AVK et l’on met en route l’héparine
soit immédiatement à l’arrêt des AVK ou soit ½ journée après l’arrêt des AVK.
Les médicaments cardiotoniques.
Les digitaliques.
Généralités.
Ils ont pour principe actif la digitale.
Propriétés.
Les digitaliques augmentent la force de contraction
myocardique (effet inotrope positif).
Ils baissent le rythme cardiaque (chronotrope
négatif).
Ils ralentissent la conduction
auriculo-ventriculaire (dromotrope négatif).
Ils augmentent l’excitabilité myocardique
(bathmotrope positif).
Indications.
Arythmies supra ventriculaire rapides.
Insuffisance cardiaque à bas débit.
Contre indications.
B.A.V.
E.S.V.
Fibrillations ventriculaires.
Bradycardie < 60 bpm.
Grandes déchéances cardiaques.
Hypokaliémie et hypocalcémie.
Avant de pratiquer une cardioversion (CEE).
Précaution d’emploi.
Utiliser avec prudence en cas d’hypokaliémie qui
renforce la toxicité des digitaliques, de plus les digitaliques augmentent la
diurèse et donc favorisent la fuite de K+ dans les urines. Cela implique que
tous les patients sous digitaliques auront une surveillance régulière de la kaliémie.
Dépister les facteurs favorisant l’hypokaliémie,
interrogatoire pour savoir si il existe un traitement hypo-kaliémiant (corticoïdes, laxatifs).
En cas d’insuffisance hépatique ou d’insuffisance
rénale.
Interactions médicamenteuses.
Association
contre indiquée avec sels de Ca+ (IV).
Utiliser prudemment si traitement à la Cordarone
(risque majoré de bradycardie).
Précaution d’emploi avec hypo-kaliémiants.
Effets indésirables.
Cardiaques : Arythmie (bradycardie, hyper
excitabilité ventriculaire).
Digestifs : Eléments avant coureurs de
surdosage (nausées, vomissements, diarrhées).
Rôle de l’IDE dans la surveillance des digitaliques.
Efficacité des médicaments.
Surveillance de la fréquence cardiaque au stétho et
au cœur, du pouls, et de la diurèse (augmentation de la diurèse).
Avant d’administrer les digitaliques prendre la
fréquence cardiaque (pas de digitaliques si < 50 bpm).
Si oedèmes è diminution des oedèmes.
Tension artérielle qui se régularise.
Surveillance para-clinique.
ECG.
|
|
ECG avec digitaliques La cupule au niveau de S signe la présence de
digitaliques |
ECG sans digitaliques |
Surveillance biologique. Si le patient est sous
digitaline è Digitalinémie. Si patient
sous Digoxine è Digoxinémie.
Attention la zone thérapeutique est très
courte : risque de passage en surdosage rapide.
Signes de surdosage.
Signes digestifs (nausées, vomissements, diarrhées,
anorexie).
Céphalées, vertiges, troubles de la vision
(formation de halos de silhouette).
Arythmie (bradycardie, hyper excitabilité
ventriculaire).
Les cardiotoniques non digitaliques (INECORT et
PERFANE).
Propriétés générales.
Ces médicaments augmentent le débit cardiaque et
diminuent les pressions au niveau des capillaires et les résistances
périphériques.
Indications.
Ils sont utilisés uniquement en milieu hospitalier,
seulement sous ECG continu et sous administrations de courtes durées.
Traitement à court terme de l’insuffisance cardiaque
aiguë congestive.
Surveillance efficacité.
Diminution de la dyspnée par diminution de la
pression des veines pulmonaires.
Régulation et diminution du rythme cardiaque.
Diminution de la tension artérielle par diminution
des résistances périphériques.
Les cardiotoniques d’urgence non digitaliques ou
analeptiques cardiaques.
La DOPAMINE.
Indications.
Correction des troubles hémodynamiques dans les
états de choc.
Les syndromes de bas débit cardiaque.
Propriétés.
Elles varient selon la dose utilisée.
A faible dose. Vasodilatation des vaisseaux
coronariens, mésentériques et rénaux.
A doses moyennes. Augmentation de la contractilité
myocardique et légère augmentation de la fréquence cardiaque.
A haute dose. Vasoconstriction avec chute de la
tension différentielle et de la diurèse.
Le DOBUTREX.
Indications.
Ce sont tous les syndromes de bas débit.
Propriétés.
Augmentation de la contractilité myocardique.
Augmentation du volume d’éjection systolique.
Baisse des résistances périphériques et pulmonaires.
Mode d’administration de la DOPAMINE et du
DOBUTREX.
Médicaments d’urgence et seulement en USI Ils sont
administrés à la seringue électrique en IV lente le patient est scopé en
continu.
Surveillance efficacité.
Surveillance de la fréquence cardiaque, TA, diurèse,
scope et mesure de la PVC (Pression Veineuse Centrale).
Signes d’efficacité.
Restauration de la TA et régularisation du rythme
cardiaque.
Les médicaments fibrinolytiques.
Définition.
Produits thrombolytiques qui agissent en induisant
la transformation du plasminogène en plasmine, ce qui va dissoudre la fibrine
et les caillots sanguins. Ils ont aussi une action anticoagulante car les
produits de dégradation de la fibrine ont une activité thrombotique.
Indications.
Essentiellement à titre curatif sur les emboles
constitués, artérielles ou veineuses, chez des sujets en bon état général, dans
les infarctus du myocarde (6 premières heures). Et les embolies pulmonaires.
L’utilisation des fibrinolytiques se ait toujours en USI ou en service
spécialisé.
Contre indications.
Manifestations hémorragiques.
Biopsies.
Interventions chirurgicales récentes.
AVC.
HTA sévères.
Antécédent d’allergie.
Grossesse de moins de 5 mois et allaitement.
Utilisation des fibrinolytiques.
La STREPTOKINASE ou STREPTASE ou KABIKINASE.
La Streptokinase est une protéine d’origine
bactérienne (steptoccoque béta-hémolytique). Quand la fibrinolyse est terminée,
on effectue un relais à l’héparine à laquelle on peut associer de l’aspirine.
Si l’on constate un accident hémorragique è arrêt immédiat des fibrinolytiques.
L’EMINASE. Voir tableau ci après.
Actilyse ou rt-PA (Activateur tissulaire du
plasminogène).
L’actilyse présente peu de risques allergiques, il
est dégradé par la lumière et doit être dilué dans du sérum physiologique. Il
doit administré en IV à débit constant (seringue électrique). La durée du
traitement peut aller de 12 à 24h00 jusqu’à 48h00 voire 96h00. Systématiquement
après un traitement fibrinolytique, on effectue un relais à l’héparine et plus
ou moins d’Aspégic.
Surveillance d’un patient sous
fibrinolytique.
Avant la mise en route du traitement :
Interrogatoire du patient à la recherche d’antécédents allergiques. Bilan sang
(NFS, plaquettes, groupe Rh, RAI, hémostase complète et fibrinogène).
Pendant et après le traitement : Surveillance
biologique. Régulièrement TP TCA et fibrinogènes, NFS plaquettes è toutes les 4 ou 6h00.
Surveillance clinique : Patient au repos
strict, dépister la diminution des signes de thromboses par la diminution de la
douleur, dépister les signes hémorragiques (pouls, TA, coloration du faciès,
les urines et selles, l’état de conscience).
Précautions à respecter.
Jamais d’injection (IM, IV, SC, IA) ni de
prélèvement (IA, IV).
Antidotes des fibrinolytiques.
Les PPSB (facteurs de coagulation fabriqués par le
foie).
Le plasma frais.
Les anti-fibrinolytiques (INIPROL, ANTAGOSAN,
TRASYLOL, EXACYL).
Molécule |
Nom de spécialité |
Présentation |
Posologie |
Streptokinase |
Streptase Kabikinase Conservation entre 20°C et 25°C |
Flacon de 250 000 UI Flacon de 750 000 UI Flacon de 1500 000 UI |
Perf IV. 1500000 UI en 45 mn dans l’IDM. 250000 UI à 500000 UI en 30 mn + 10000 UI/h
pendant 24 à 9h00 dans les autres indications. |
Anistreplase |
Eminase Conservation à 4°C |
Flacon de 30 UI |
Inj IV de 2 à 5 mn 30 UI dans l’IDM récent. |
Rt-PA |
Actilyse Conservation entre 15°C et 25°C à l’abri de la
lumière |
Flacons de 10 mg, 20 mg et 50 mg. A diluer dans sérum phy |
Perf IV : 1mg/kg dont 10 mg injectés en
bolus, puis le reste en 90 mn sans dépasser une dose totale de 100 mg. |