La ménopause n’est
pas une pathologie, mais un état physiologique, qui marque la fin de la
fertilité. Il s’agit de la mise au repos de la fonction de reproduction.
Le terme de
ménopause englobe généralement la diminution progressive de l'activité
ovarienne jusqu'à son arrêt total.
La péri ménopause
s’étend du début des cycles réguliers jusqu’à 1 an d’aménorrhée.
La pré ménopause
est la période de cycles irréguliers qui précède la ménopause.
La ménopause
confirmée commence après 1 an d’aménorrhée.
Etymologiquement, ménopause
signifie l’arrêt définitif des menstruations.
La cessation des règles est le signe le plus évident de la
ménopause.
Elle survient généralement vers la cinquantaine (45-55 ans).
Cependant, 4% des femmes ont une ménopause spontanée entre
25 et 35 ans. Ce diagnostic est confirmé par l'élévation des gonadotrophines
plasmatiques ou urinaires.
On distingue plusieurs formes de ménopauses précoces :
Dans ces cas exceptionnels, l'aménorrhée est brutale et les
signes cliniques sont très importants. Le traitement hormonal substitutif est
indiqué.
Sur le plan physiologique, la ménopause entraîne une
diminution de sensibilité de l'ovaire aux gonadotrophines FSH et LH ainsi
qu'une diminution du nombre de follicules ovariens sans épuisement total. Des
400 000 ovocytes environ présents à la naissance, il en reste 40 000 à la
puberté.
Pendant la période génitale, certains mûrissent et
conduisent à une ovulation. Au cours des années, les cycles vont
progressivement se raccourcir, la phase folliculaire va devenir plus courte.
MECANISME DE LA MENOPAUSE :
Les follicules diminuent mais
continuent à croître sans se développer complètement. Les taux de LH et de FSH
s’élèvent mais les sécrétions d’oestradiol et surtout de progestérone restent à
la limite inférieure à la normale, ce qui signifie qu’il n’y a pas de réponses
au niveau des ovaires.
Les ovulations deviennent de +
en + rare pour enfin disparaître. Cette phase peut aller de 2 à 6 ans.
Les cycles sont alors
irréguliers souvent sans aucune ovulation ou avec un corps jaune déficient.
Des dernières règles à l’arrêt
total du fonctionnement ovarien il s’écoule de 4 à 6 ans.
La pré ménopause.
Les troubles de l’ovulation
apparaissent, le taux de progestérone est insuffisant voire nul et
l’imprégnation d’estrogènes est maintenue.
Les cycles sont irréguliers,
plus courts ou plus longs, les règles diminuent mais peuvent être plus
abondantes pouvant être à l’origine d’anémies.
La glaire cervicale est
normale, la trophicité du col également.
Un TRT peut pallier au manque
de progestérone et à l’excès d’estrogènes.
Une contraception peut être
poursuivie car une grossesse est toujours possible et pose souvent des
problèmes.
Le stérilet est utilisé si les
saignements ne sont pas trop importants, sinon la contraception orale permet de
corriger en même temps les troubles du cycle.
Dosages hormonaux, courbe
thermique sont demandés si une exploration des troubles du cycle est pré
ménopause est nécessaire.
Rôle IDE :
-
expliquer à la femme désireuse de ce type de
contraception, que les risques métaboliques et cardio-vasculaires sont plus
importants et qu’une surveillance précise est à effectuer durant le TRT.
Lors de la ménopause.
Le déficit en estrogènes
provoquent aménorrhée et bouffées de chaleur avec :
- rougeur de la face ou phénomènes
vaso-moteurs subits remontant du tronc à la face, se manifestant par des
rougeurs et des transpirations excessives, le + souvent nocturnes, suivis
d’impression de froid.
A l’examen, la vulve, le vagin
et le col perdent leur trophicité, la glaire disparaît, la pilosité pubienne
s’éclaircit.
La glande mammaire s’atrophie,
la peau s’amincit, les rides apparaissent, la pilosité crânienne s’éclaircit.
La femme se plaint de prurit
vulvaire ou de sécheresse vaginale.
Des troubles urinaires peuvent
survenir : cystites, incontinence, miction impérieuse.
Parfois certaines femmes
peuvent avoir des états dépressifs, une irritabilité, instabilité psychique,
insomnies, céphalées, asthénie, palpitation, crampes …
Les pathologies les +
fréquentes :
-
cancer du col, fibrome, mastopathie bénigne ou
cancer du sein,
-
ostéoporose surtout les 1ères années
suivant la ménopause : elle peut avoir pour conséquences, douleurs
rachidiennes, tassements vertébraux, fractures surtout si d’autres facteurs
sont associés (sédentarité, tabac, maigreur, déficit calcique)
-
pathologie cardio-vasculaires : risque de
plaque d’athérome car la carence en estrogènes provoque des perturbation au
niveau vasculaire et dans le métabolisme des lipides.
Les saignements :
Après 1 an d’aménorrhée, tout
saignement est suspect (avant 1 an le saignement peut correspondre à des
règles).
Si saignements, les tenir pour
suspects et doivent être explorés : hystérographie ou hystéroscopie
peuvent être demandés.
Les traitements de la
ménopause :
L’hormonothérapie substitutive (THS)
vise à traiter ou éviter les troubles liés au déficit en estrogènes et à
prévenir l’ostéoporose et l’athérosclérose, ainsi que les risques
cardio-vasculaires.
Action au niveau du cortex
cérébral : envie de vivre +++
Plusieurs choix sont
possibles :
-
se traiter ou pas
-
conserver ou pas des règles
-
utilisation d’un TRT oral ou cutané.
De toute façon le TRT sera
débuté lors d’une ménopause installée.
Le TRT ne dispense pas d’un
apport calcique suffisant.
Les indications du TRT
substitutif :
-
ménopause précoce (naturelle ou chirurgicale)
-
symptômes fonctionnels
Les contre
indications :
-
cancer du sein, de l’endomètre
-
ATCD embolie, AVC, infarctus
-
Fibrome, endométriose, mastopathie
Un bilan sera effectué avant
l’instauration d’un TRT :
-
renseignements concernant les ATCD personnels et
familiaux,
-
examen général : TA, poids,
cardio-vasculaire
-
examen gynécologique (frottis) et mammaire
(mammographie)
-
bilan sanguin glucidique et lipidique.
Si la femme ne souhaite pas
avoir de règles, le TRT sera réalisé en continu.
Le TRT peut être poursuivi
autant de temps que la femme le désire, à condition d’être sous surveillance
médicale.
http://www.caducee.net/DossierSpecialises/gyneco-obstetrique/menopause