SEPTICEMIE ET CHOC SEPTIQUE
DEFINITION Infection
générale due à des décharges massives et répétées dans le sang de germes issus d'un foyer septique. Les signes généraux graves sont dus
aux embolies microbiennes, à l'action des toxines et des produits de
dégradation cellulaire, laissant au 2°plan le foyer infectieux initial. NB: La septicémie doit être différenciée de la
simple bactériémie, passage dans le sang d'une faible quantité de bactéries,
brève et transitoire et ne donnant pas lieu à des manifestations cliniques.
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Choc chaud |
Choc froid |
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Signes généraux |
Il
faut dépister le choc dès sa phase initiale |
Malheureusement,
le choc septique n'est souvent reconnu qu'à la phase tardive |
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Signes fonctionnels |
Après
un clocher thermique avec frissons, le malade est nauséeux et tachypnéique.
Il est prostré ou angoissé. |
L'IC
entraîne des signes d'organes: |
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Signes physiques |
La
peau est chaude. La fréquence cardiaque est plus élevée que ne le voudrait
l'hyperthermie. La tension artérielle, selon
l'évolution, peut être retrouvée normale, abaissée, pincée ou élevée. |
Les
extrémités sont froides, cyanosées et couvertes de sueurs. Les marbrures
témoignant de l'hypoperfusion périphérique sont plus évidentes aux genoux.
La tension artérielle est effondrée, le pouls est petit, rapide et filant.
La diurèse horaire est<20ml/h. |
Examens
paracliniques
La biologie: le diagnostic
de gravité
·
La NFS et plaquettes montre une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles,
plus rarement une leuconeutropénie
de mauvais pronostic.
·
L'insuffisance rénale est marquée par une hyperazotémie et une élévation
de la créatininémie.
·
L'élévation de certaines enzymes
(ASAT, ALAT, LDH, CPK et amylase) traduit la souffrance viscérale.
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les gaz du sang montrant typiquement une
alcalose ventilatoire puis une acidose métabolique
-
la recherche d'une coagulopathie de consommation ou CIVD
-
Les prélèvements bactériologiques :
Le
principal moyen de diagnostic est l'hémoculture
qui, en milieu hospitalier, est pratiquée devant tout syndrome infectieux.
Les hémocultures doivent être ensemencées sur milieu aérobie et anaérobie, être prélevées au moment des pics fébriles et répétées au moins 3X avant l'instauration du traitement. On
effectue aussi des prélèvements au niveau des possibles portes d'entrée (ex: cathéter mis en culture), et foyers
secondaires individualisés et accessibles.
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PRONOSTIC Mortalité de 30 à 40% mais il est difficile de
prononcer un pronostic à la phase initiale. Par
contre, au niveau thérapeutique, 3 facteurs ont une indication pronostic: -
La précocité du traitement EVOLUTION En
dehors du décès du à l'affection, de nombreuses complications peuvent
émailler l'évolution. Ce sont principalement des complications viscérales telles qu'une insuffisance rénale aigue, une hépatite à la fois cytolytique et cholestatique, des hémorragies digestives ou un oedème aigue pulmonaire lésionnel. TRAITEMENT
L'antibiothérapie
spécifique doit être probabiliste sans attendre le résultat de
l'antibiogramme en raison de la
possibilité de choc endotoxinique. Dans
le choix de l'antibiothérapie, il faut tenir compte du terrain (le cas typique étant celui du neutropénique) et de la porte d'entrée, et plus
accessoirement de la notion d'une 'épidémie'
hospitalière,
+
Chez le neutropénique, des mesures
spécifiques sont à prendre que nous ne développerons pas ici*. Surveillance
La surveillance est clinique :
température, marbrures, respiration, tension artérielle, pouls cardiaque et bactériologique. L'antibiothérapie doit
être révisée en cas d'inefficacité, adaptée aux fonctions d'épuration et à la
sensibilité du germe. Traitement
du choc septique au cours des 12 premières heures Il faut non-seulement éradiquer le processus infectieux, mais aussi restaurer une hémodynamique correcte. Ce traitement
est une urgence. Le conditionnement du patient comprend un cathéter central et la pose d'une
sonde urinaire: - L'expansion volémique est assurée
par l'administration IV de macromolécules L'absence d'amélioration clinique rapide ou l'élévation de la
pression veineuse centrale signe l'incompétence myocardique et fait employer
les amines inotropes positives (dopamine à faible dose 5µg/kg/min
+ dobutamine 5 à 10µg/kg/min PSE). - La correction de l'acidose (<7,20) est
obligatoire du fait de l'inefficacité dans cette situation des amines
pressives - L'hématose est assurée par l'oxygénothérapie
à débit élevée et si besoin par ventilation artificielle + L'héparine
n'est utilisée qu'en cas de signes patents de CIVD. La nutrition parentérale permet un apport
nutritionnel élevé. Les anti-ulcéreux préviennent les hémorragies digestives. La surveillance est faite en réanimation. Les
paramètres à contrôler sont: la tension artérielle, la pression veineuse
centrale, l'électrocardioscope, la diurèse horaire. L'orientation thérapeutique peut faire appel à la
mise en place d'une Swan-Ganz. CONCLUSION Les
septicémies à bacille gram négatif sont les plus fréquentes des septicémies.
Le terrain, le germe et son habituelle résistance aux antibiotiques,
l'origine iatrogène de l'infection font la gravité de l'affection. Le choc
septique est la complication la plus grave mettant immédiatement en jeu le
pronostic vital. |