LES
TROUBLES DU CYCLE MENSTRUEL
Quelques
termes à connaître :
Algoménorrhée : menstruations douloureuses
Aménorrhée primaire : pas d’apparition des règles au-delà de 16-18
ans
Aménorrhée secondaire : interruption de plus de 3 mois des cycles chez
une femme précédemment règlée
Hyperménorrhées :
règles trop importantes (trop abondantes et prolongées)
Hypoménorrhées : règles trop peu importantes (moins de 2 J,
quantité faible)
Ménométrorragies : saignements continuels, le cycle ne peut plus
être reconnu
Le
cycle menstruel en images :
http://www.doctissimo.fr/html/sexualite/education/se_1357_cycle_menstruel.htm
La
courbe de température en images :
http://www.imr-marseille.com/courbe_temperature.htm
Les
troubles bénins du cycle :
Parfois des
manifestations gênantes mais non pathologiques peuvent accompagner le
cycle : douleurs, céphalées, vertiges.
Les
variations non pathologiques des règles :
Durée : variable (2 à 8 jours) - leur abondance peut
être modifiée.
Fréquence : cycles de 21, 35 jours, et plus.
Régularité :
les irrégularités peuvent survenir à l’occasion d’un surmenage, d’une asthénie,
d’un événement social, familial ou d’une maladie Les périodes pubertaires ou de
préménorrhée sont souvent marquées par des cycles
irréguliers.
Les
pertes de sang entre les règles peuvent également survenir. Le plus souvent, il
s'agit d'un déséquilibre hormonal banal.
Un
traitement peut être instauré par le médecin, si les troubles gênent la femme
à
condition que celle-ci ne présente ni antécédents, ni pathologies :
progestatifs dérivés de la progestérone type Colprone,
Lutéran ; Lutényl,;
aucun TRT n’est proposé pour les règles trop courtes ou peu abondantes.
Le syndrome
prémenstruel (signes pouvant précéder les règles) :
Il
apparaît 1 ou 2 J avant la menstruation, mais il peut durer toute la période
entre l’ovulation et les règles.
Les signes cliniques :
-
douleurs pelviennes, mammaires, céphalées, migraines, des nausées,
irritabilité, oedèmes des chevilles, des yeux, aggravation des varices, prise
de poids, palpitations, crampes, éruption cutanée sur le visage
Rôle de l’IDE :
-
rassurer la patiente, lui donner des conseils d’hygiène de vie (éviter les
tâches pénibles, le stress), le repos, se faire aider si possible par
l’entourage.
TRT:
- progestatif
du 16ème au 25ème J du cycle en fonction de l’intensité
des troubles (surtout si la tension mammaire est douloureuse)
Le
syndrome intermenstruel :
Peut
consister dans l’apparition d’une douleur pelvienne ou d’un léger saignement 2
semaines avant les règles. La douleur provient de la tension ou de la rupture
du follicule. Ce saignement est du à la chute des oestrogènes précédant
l’ovulation.
Le
traitement est uniquement celui de la douleur : prescription
d’antalgiques.
Les
dysménorrhées :
La
dysménorrhée ou douleur des règles est très fréquente : 50 à 75 % des
jeunes filles. Ce n'est pas une maladie. La douleur est due à la libération de prostaglandines par l'endomètre qui
s'expulse.
La
douleur peut être continue, à type de crampes ; elle siège au niveau du
pelvis, irradie vers les lombes et les cuisses.
Les signes cliniques :
- céphalées, vertiges,
rougeur ou pâleur du visage, nausées, parfois vomissements.
Les TRT des dysménorrhées :
- anti-inflammatoires
non stéroïdiens : type voltarène
- antalgiques
et des antispasmodiques : type Advil, Dafalgan, Spasfon. Ils sont à
prendre dès le début des douleurs sans attendre.
- des
progestatifs peuvent être prescrits pour diminuer les saignements : type duphaston
Rôle de l’IDE :
-
aider la femme à prendre conscience des facteurs psychologiques concernant la
survenue
de son problème (parfois surestimation de la gêne occasionnée,
entourage trop
protecteur, …)
-
lui proposer de s’isoler, s’allonger au calme, dans la pénombre ….
Absences
occasionnelles d’ovulation :
Elles
sont fréquentes à la période suivant immédiatement la puberté ou au début
de la
ménopause ; elles se rencontrent aussi lors de traumatismes affectifs.
L’absence
d’ovulation entraîne un retard de règles : au niveau de la courbe de
température, la température reste basse.
Une
recherche immunologique de grossesse peu être prescrite afin d’éliminer celle-ci.
Souvent les règles réapparaissent avec la reprise de l’ovulation et parfois de façon plus abondantes. Aucun TRT n’est entrepris.
Les
petits maux de la puberté :
La
puberté est la période qui correspond à l’apparition de l’aptitude à recréer.
L’apparition
se situe entre 9 et 16 ans, dépend aussi de plusieurs facteurs.
Au
niveau physiologique, l’horloge au niveau de l’hypothalamus se met en route et
entraîne une modification des récepteurs :
-
seins, vulve,
vagin, utérus
-
modification du
système pileux au niveau du pubis et des aisselles
-
augmentation de
la croissance
-
modification de
la masse musculaire et graisseuse
-
modification
psychologique
-
leucorrhées
parfois
L'acné.
Les
androgènes (hormones mâles sécrétées par le follicule) agissent sur les glandes
sébacées et stimulent leur sécrétion. L'acné peut siéger sur le nez, les joues,
le menton, le front et aussi sur le dos et la nuque. Il faut consulter un
médecin quand il devient trop important.
La mastodynie.
C'est
une douleur et une tension des seins qui est due à un déséquilibre de
sécrétions hormonales. TRT hormonal si douleur trop forte.
L'hirsutisme.
C'est
un excès de pilosité au niveau du pubis, de l'abdomen, des seins, du visage.
Les poils sont plus durs, plus fermes, plus épais. L'hirsutisme est dû à
l'action des hormones mâles. Il convient de traiter très tôt, pour éviter des
lésions inesthétiques.
Les troubles psychologiques.
Il
peut s'agir d'une insatisfaction de l'image corporelle, avec anxiété ou bien
insomnie, dépression avec difficultés scolaires et conflits familiaux. Les
parents doivent être attentifs à cette période, expliquer et savoir qu'il
s'agit d'une phase de fragilité particulière de la jeune fille. C'est aussi le
moment où se pose pour la première fois la question de la contraception.
Les
anomalies chronologiques :
Les pubertés précoces.
Elles
peuvent se produire avant l'âge de 8 ans (poussée des poils et des seins,
parfois règles). Elles sont souvent dues à des lésions de la glande surrénale
ou de l'ovaire.
->
consulter un médecin.
Les retards pubertaires.
Certains
retards sont simplement un retard des règles mais le reste du corps est
harmonieusement développé. Les vrais retards s'accompagnent d'un retard de
l'âge osseux.
=>
consulter un médecin.
Les
hémorragies utérines fonctionnelles :
Elles sont fréquentes et liées à un déséquilibre du contrôle
hormonal de la croissance de l’endomètre, en dehors d’une grossesse.
Il peut s’agir d’une hyperplasie (développement exagérée de
la muqueuse) de l’endomètre.
Il peut s’agir aussi d’une atrophie de l’endomètre.
Les signes cliniques :
- hémorragies sous forme de ménorragies ou métrorragies
survenant au moment de l’ovulation ou avant la menstruation, le cycle devient
difficile à reconnaître.
Avec souvent des douleurs mammaires.
Examens :
-
examen gynécologique global avec bilan sanguin, parfois ex. complémentaires,
courbe de température, frottis et biopsie du col, hystérographie et scopie,
écho et curetage biopsique si échec du
TRT hormonal.
- si
saignement massif, hémostase hormonale (injection IV de Prémarin,
estrogène) et en dehors du TRT de l’urgence, curetage fractionné afin d’éviter
l’apparition d’une hémorragie de privation.