Condylomes
génitaux
L'infection génitale à
Papillomavirus
Maladie sexuellement transmissible.
- C'est l'une des infections
génitales les plus fréquentes ; il est probable qu'une personne sur dix
soit porteuse du virus, mais seulement une sur cent présente des lésions
appelées des condylomes.
- L'agent infectieux est un
virus appelé HPV (humain papilloma virus) mais en vérité,
sous ce nom, il a été groupé une famille virale d'environ deux cent virus
; certains sont cancérogènes (provoquant le développement des cancers).
A savoir que certains types de Papillomavirus entraînent des verrues sur
les mains et les pieds, ils sont différents des Papillomavirus qui
infectent les organes génitaux.
- L'infection génitale à
Papillomavirus peuvent infecter tout personne ayant une activité sexuelle
:
- les femmes et les
hommes de tout âges
- les hétérosexuels et
les homosexuels
- la mode de
transmission la plus fréquente est le contact direct de peau à peau lors
des rapports sexuels. Pour transmettre l'infection, il semble nécessaire
que le virus soit en contact direct avec les couches profonds (les
couches basales) de la peau et les muqueuses des organes génitaux
externes de la personne sain ; les rapports sexuels offrent cette
possibilité à causes des microtraumatismes (microfissures invisibles) de
la peau et les muqueuses qui se reproduisent lors de ses rapports ;
- la transmission
indirecte de l'infection est possible par contact avec des objets
contaminés et des vêtements (contact non sexuel) ;
- il a été décrit des
cas de transmission de l'infection à Papillomavirus aux voies
respiratoires des chirurgiens à la suite de l'inhalation de la fumée
accompagnant le traitement par vaporisation au Laser des condylomes
génitaux ;
- le délai entre le
rapport contaminant et l'apparition des condylomes est de trois semaines
à un an et sur le col utérin, le délai peut être plus
long (des années) ; donc, il est souvent très difficile de savoir
quand et comment l'infection à Papillomavirus est survenue ;
- même après un contact
contaminant la transmission de l'infection n'est pas obligatoire, car la
possibilité de la transmission de l'infection dépend des défenses immunitaires et leur
efficacité contre cette infection ; pour cette raison on peut rencontrer
deux partenaires sexuels, l'un atteint par des condylomes génitaux et pas
l'autre ;
- la transmission peut
survenir très rarement chez les enfants de bas âges qui sont nés des
mères porteuses de condylomes génitaux au moment de l'accouchement (il
s'agit dans ce cas-là souvent des lésions condylomateuses de taille
importante et de dissémination étendue dans le vagin et le périnée) ;
l'atteinte de l'enfant peut être située au niveau anal, génital mais
aussi au niveau du larynx et les voies respiratoires.
- les Papillomavirus qui
provoquent des verrues en dehors de la sphère génitale (mains, pieds...)
ne se transmettent pas aux organes génitaux ;
- L'infection génitale se
manifeste par des excroissances ressemblant à des verrues (appelées aussi condylomes
acuminés) sur :
- les organes génitaux
:
- l'anus et la région
péri-anale.
- l'aine et la racine
de la cuisse.
- les condylomes
n'atteignent pas les organes génitaux internes (corps de l'utérus, les trompes et les ovaires) ; ils n'entraînent pas de stérilité.
- Les condylomes génitaux
peuvent être
- uniques ou multiples
;
- petits ou gros
- dispersés ou regroupé pour
donner un aspect en chou-fleur ou crête-de-coq.
- Parfois, les lésions ne
sont pas visibles à l'œil nu (en particulier, sur le col utérin où le
diagnostic est porté à la suite d'un frottis cervico-vaginal pratiqué à
titre systématique) ; ce type de condylome est appelé aussi le condylome
plan ;
- Il est rare que les condylomes
génitaux soient à l'origine de certains symptômes gynécologiques comme les
douleurs, les démangeaisons génitales, les leucorrhées et les métrorragies ; ces symptômes sont
souvent le témoigne d'une infection secondaire des condylomes par un autre
agent infectieux (Herpès, gonocoques, syphilis, champignons ou autres germes).
- L'évolution spontanée
des condylomes génitaux :
- les condylomes
génitaux qui sont situés sur la peau de la sphère génitale et du vagin peuvent disparaître
spontanément :
- dans 35 % des cas
en 6 mois,
- 53 % en un an,
- 67 % en deux ans.
- les condylomes du col utérin :
- régressent dans 50
% des cas ;
- se stabilisent
dans 40 % des cas ;
- s'aggravent dans
10 % des cas.
- 83 % des condylomes
génitaux que l'on met en évidence pendant la grossesse disparaissent
après l'accouchement (dans le post-partum) ;
- Les condylomes en
s'aggravant se transforment dans certains cas en lésions précancéreuse
puis en cancer du col utérin, du vagin, de la vulve et chez l'homme en
cancer de la verge ; mais vu que ce type d'évolution est lente (des
années), une surveillance bien conduite, chez les femmes, et la
réalisation des frottis du col utérin permet de
mettre en évidence ses condylomes et de découvrir les éventuelles transformations
précancéreuses, et donc de les traiter avant d'atteindre le stade de
cancer.
- Le diagnostic se
fait par l'observation des excroissances mais parfois, il faut pratiquer
certaines explorations spécifiques comme le frottis du col utérin, la colposcopie, la vaginoscopie, la vulvoscopie, la périnoscopie, la
balanoscopie (examen du pénis par une loupe) les biopsies et enfin
certaines techniques virologiques du laboratoire, elles sont utilisées
dans certaines lésions condylomateuses du col utérin car ces techniques
permettent d'identifier certains de sous groupes du Humains Papillomavirus
à potentiel cancérogène.
- Le traitement
consiste à détruire les lésions cutanées du périnée ou sur les muqueuses de la vulve, du vagin, du col utérin et chez l'homme sur le
pénis.
Parmi les méthodes de la destruction des lésions condylomateuses on cite :
- les méthodes
médicamenteuses (applications des substances médicamenteuse sur les
lésions cutanées) : podophyllotoxine, trichloroacétique, l'interf'éron en
application locale ou par injection "il stimule les défenses
immunitaires" et enfin un agent appelé Imiquimod - : il agit comme
antitumoral, principalement par induction de l'interféron alpha et
d'autres cytokines ;
- le Laser : un
fuseaux de lumière de haute énergie qui permet la vaporisation et la
carbonisation des condylomes² ;
- l'électrocoagulation
"destruction des condylome par un réchauffement des tissus obtenu
grâce à un courant électrique chirurgical spécial ;
- résection
chirurgicale par le bistouri chirurgical simple ou par l'anse
diathermique utilisant le courant électrique chirurgical ;
- la cryothérapie
qui détruit les condylomes par le froid (congélation destructrice) ;
- par la conisation du col utérin quand il
s'agit de condylomes situés sur le col utérin ; le but est :
- l'ablation des
lésions condylomateuses ;
- la réalisation
d'une exploration tissulaire permettant de s'assurer :
- de l'ablation
totale des condylomes sur le col ;
- de savoir s'il faut ou
pas de compléter ce traitement par d'autres thérapies si les condylomes
sont associés, sous l'influence de certains sous groupe de
Papillomavirus (16 - 18) à des lésions malignes, ou à des lésions
bénignes mais, d'évolution potentiellement maligne.
- Dans les condylomes visibles,
le but du traitement est de détruire ces condylomes, ce qui permet de
réduire au maximum le nombre de cellules infectées par le virus de et par
conséquence la quantité de ce virus ; la quantité restant sera combattue
par les défenses immunitaires propres du corps.
- En général, si les
condylomes ne réapparaissent pas de nouveau après six mois de la fin du
traitement, le risque qu'ils récidivent est presque inexistant sauf en cas
problème d'affaiblissement du système immunitaire ou en cas de nouveau
contact contaminant par un partenaire atteint par une infection à
Papillomavirus génitale.
- Le traitement des
condylomes doit être suivi d'une surveillance prolongée à fin de dépister
les récidives et de les traiter.
- Les préservatifs, lorsque sont utilisés
correctement du début jusqu'à la fin des relations sexuelles, ils
présentent un très bon moyen de protection contre les infections à Humain
Papillomavirus. Les spermicides n'offrent aucun effet
protecteur contre les condylomes génitaux, donc elles ne peuvent pas
remplacer les préservatifs pour ce type de protection.
Recommandations concernant les
condylomes génitaux :
- Consultez régulièrement
votre Médecin car l'examen médical gynécologique et la pratique régulière
des frottis du col utérin permet :
- de diagnostiquer les
condylomes génitaux asymptomatiques et non perceptibles par vous ou votre
partenaire
- de vous prévenir du cancer
du col utérin car ces frottis du col
utérin sont le meilleur moyen pour mettre en évidence précoce des
infections du col utérin à Papillomavirus et donc les traiter dans
des stades précoces (infection simple ou lésion précancéreuse) ;
- Consultez le Médecin :
- si vous constatez la
présence des excroissances ou des modifications de la peau inhabituelles
sur ou à proximité de votre vulve ou la région anale (ou sur le
pénis chez l'homme) ;
- si vous plaignez des démangeaisons génitales, des douleurs
ou des saignements inhabituels (métrorragies);
- si votre partenaire sexuel
vous a dit qu'il ou elle avait un Papillomavirus ou des condylomes
génitaux ;
- Si vous avez des
condylomes, faites vous traiter ;
- Si un traitement a été
envisagé, signalez à votre Médecin si vous êtes enceinte ou supposée de
l'être ;
- N'utiliser pas d'autre
traitement utilisés pour le traitement des verrues des pieds ou des mains
car il ne faut pas appliquer ces médicament sur les condylomes génitaux ;
- Évitez les contacts sexuels
au cours du traitement, afin de faciliter votre guérison ;
- Utilisez les préservatifs car ils procurent une
bonne protection contre l'infection à Humain Papillomavirus. Les spermicides seuls ne protègent pas
contre ce virus ;
- Si vous avez des condylomes
génitaux, signalez-le à votre partenaire sexuel car il devait se rendre
chez le Médecin pour être examiné.